Au huitième jour de grève, le combat des Ampacet est devenu plus qu’un simple conflit social local. Derrière les quelque 70 salariés de la ZAC Wolser à Bettembourg ayant décidé de ne plus prendre leur poste plane l’ombre des prochaines élections sociales de mars 2024. Pas question de mener ce bras-de-fer entamé à la suite d’une rupture de dialogue avec leur direction sur la renégociation de la convention collective sans montrer les muscles. Et l’OGBL sait faire !

Au-delà du piquet qui brave froid, neige et pluie depuis une semaine, le syndicat a organisé une cagnotte de grève. Son montant a déjà dépassé les 16.000 euros et l’OGBL compte bien faire appel à l’ensemble de ses adhérents pour verser chacun une participation pour soutenir les grévistes. Les “Tous ensemble” scandés se traduisent financièrement donc, réchauffent le piquet et contribuent à entretenir la flamme du mouvement.

Déjà, le cas des salariés a été évoqué avec les deux nouveaux ministres du Travail (Georges Mischo) et de l’Économie (Lex Delles). Sans que ceux-ci ne se prononcent sur une intervention possible dans le dossier. Une grève est déjà rare au Grand-Duché, mais une grève qui dure autant relève de l’exception, il faudra donc que le duo ministériel monte au créneau d’une manière ou d’une autre.

Vers des manifestations ?

Une occasion pour les deux politiciens CSV et DP de montrer, par exemple, leur attachement au “dialogue social”, fondement des relations employés-direction au Luxembourg. Une écoute et un sens du compromis qui, dans le cas d’Ampacet, n’ont visiblement pas été de la partie. Sans même parler de cette tentative des responsables de l’usine de fabricants de pastilles plastiques de recruter des intérimaires pour pallier l’absence des grévistes. Un geste pas vraiment apprécié et qui a vite échoué.

Pour l’heure, personnels et OGBL envisagent d’organiser de nouvelles actions, comme des manifestations à Dudelange (dont le bourgmestre Dan Biancalana est venu leur apporter son soutien) ou Luxembourg-ville. Il est prévu, mercredi 6 décembre, une rencontre avec les députés de la Commission Travail pour évoquer le conflit. Mais surtout pas question de lever le camp devant l’usine à l’arrêt !

 

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