Consommer moins de viande ? Les Luxembourgeois adhèrent à l’idée volontiers. D’ailleurs, selon une récente étude ILRES, ils seraient même 57 % des résidents à avoir déjà réduit steaks, poulets et autres brochettes dans leur alimentation quotidienne.

C’est là une des enseignements de cette enquête menée auprès de 1.522 résidents âgés de 16 ans et plus et dont le ministre de l’Agriculture vient de présenter les résultats. Si Claude Haagen et les éleveurs doivent donc penser au devenir du cheptel national, une certitude : qu’ils de délaissent pas tout de suite porcs, bovins et autres volailles.

En effet, si les consommateurs ont volontiers glissé plus de légumes dans leur assiette, ils n’ont pas encore trouvé l’aliment qui pourra leur assurer le même apport en protéine qu’une bonne escalope (ou un filet de poisson). Et n’essayez pas leur glisser un bol de larves séchées en compensation, c’est non !

Ainsi, le sondage ILRES indique que 52% des résidents refusent catégoriquement d'intégrer vers de farine, grillons domestiques ou criquets migrateurs à leurs menus. Une courte majorité donc refuse donc cette "Novel food".

Mais déjà un peu plus d'un tiers de la population interrogée (37 %) se dit "d'accord" ou "plutôt d'accord" à croquer des insectes grillées. Des aliments qui bénéficient d'une autorisation de mise sur le marché et de contrôles sanitaires au même titre que tout autre produit alimentaire disponibles au Grand-Duché.

Revenu des agriculteurs et alimentation durable

A détailler le sondage, l'ILRES note que parmi les répondants 47% parmi ceux avec un niveau d’éducation Bac+4 et plus pourraient basculer vers ce choix des insectes frits ou encore 43% des hommes questionnés sur le sujet. Signe que la transition n'est pas loin de se faire...

Et si l'institut a ainsi interrogé les consommateurs sur ce changement nutritionnel, c'est loin d'être anecdotique. Les réponses formulées ayant autant de poids que la confirmation de l'attrait des habitants pour les produits "made in Luxembourg". A commencer par les œufs, le lait puis les fruits et légumes.

Alors que depuis un an l'inflation a plus pesé sur les achats alimentaires que sur le reste du panier de la ménagère, 79 % des ménages se disent prêts à payer plus cher ce type de produits. Cela à la condition que cette dépense supplémentaire garantisse un revenu correct aux agriculteurs.

Une orientation complétée par une préoccupation plus forte encore : retrouver des modes de production et de distribution plus durables (circuits courts, marchés locaux, coopératives). 54% des résidents y sont favorables.

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