C’était une volonté du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, dont le règlement dit « eIDAS » a constitué la première pierre en juillet 2014. EIDAS pour « Electronic Identification Authentification and trust Services », en français l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur de l’U.E.

En clair, il s’agit d’offrir la possibilité aux européens de se connecter aux sites internet de certains services publics d’un autre pays que le leur, avec leurs identifiants habituellement utilisés dans leur pays de résidence.

Quel champ d’application ?

Cette petite révolution concerne directement les frontaliers qui peuvent justement être régulièrement amenés à devoir effectuer depuis chez eux certaines démarches en ligne sur les sites internet des services publics du Grand-Duché où ils travaillent. Or, pour certains sites, un rigoureux protocole de sécurité exige une authentification officielle afin de permettre l’accès.

Par authentification officielle, on parle ici par exemple du dispositif France Connect, en place en France, qui permet entre autres d’utiliser ses identifiants de son compte de sécurité sociale (Ameli) pour se connecter à son espace personnel du Trésor Public. Au total, 1 400 démarches sont déjà réalisables par ce biais dans l’Hexagone. Avec l’eIDAS, l’idée est de pouvoir réaliser des démarches vers des sites étrangers.

Qui peut utiliser l’eIDAS ?

Ce lundi 5 décembre, le gouvernement du Luxembourg s’est réjoui que cette « interopérabilité entre les différents moyens d’identification électronique » puissent dorénavant permettre à « 14 États membres (…) de se connecter aux services publics en ligne luxembourgeois ».

Dans le détail, il s’agit de la République Tchèque, du Danemark, de l’Estonie, de l’Espagne, de la Croatie, de l’Italie, de la Lettonie, de Malte, des Pays-Bas, du Portugal, de la Suède, de la Slovaquie et, concernant la Grande Région, de l’Allemagne et de la Belgique.

Quatre plateformes sont pour le moment accessibles via l’eIDAS depuis l’étranger : MyGuichet.lu (pour réaliser des démarches en ligne, s’abonner au eDelivery ou consulter ses données personnelles), Luxembourg Business Registers (regroupant le registre de commerce et des sociétés et le registre des bénéficiaires économiques), la plateforme électronique de collecte des données financières eCDF.lu et le Portail des marchés publics.

À noter que si les Allemands et les Belges peuvent l’utiliser, le système n’est pas disponible en France pour le moment. Côté luxembourgeois, les résidents du Grand-Duché peuvent, eux, accéder aux services publics en ligne de 22 États membres de l’Union européenne grâce à leur carte d’identité électronique.

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